Les Pompiers-Mineurs ou sauveteurs
Les pompiers et sauveteurs
Lors de la catastrophe de Courrières en 1906, qui a fait 1099 morts à cause d'un coup de poussières, les Compagnies minières se sont rendues compte de l'obligation d'avoir un corps spécial de secouristes. En effet, ce sont les autres mineurs aidés de pompiers civils qui sont partis à la recherche des rescapés.
Mais aucun d'entre eux n'était équipé et formé pour ce genre de sauvetage. Les sauveteurs devaient évidemment dégager les galeries et s'équiper de masques pour entrer dans une atmosphère chargée de poussière et de grisou.
La ventilation des galeries n'était plus assurée. La France a dû faire appel à des sauveteurs allemands très équipés pour dégager les victimes et rescapés.
Exercice au Poste Central de secours (PCS)
En 1907, le premier centre d'essais et de recherches est créé à proximité de la fosse 3 de Liévin. Il deviendra le poste central de secours du bassin Nord-Pas de Calais.
Exercice au Poste Central de secours (PCS)
On y formera des équipes spécialisées de sauveteurs ou pompiers-mineurs. Dans le poste central, des galeries étaient reconstituées et on simulait des coups de poussières pour mettre les sauveteurs à l'épreuve.
La formation était très éprouvante donc réservée à des hommes très sportifs. Tout comme les pompiers actuellement, une cellule de veille était maintenue prête à intervenir.
Lutte contre l'incendie
En complément chaque siège d'extraction possédait un contingent d'hommes bien souvent agents de maîtrise aptes aux premiers secours et aux interventions au fond.
En Lorraine, Les secours avaient un chef d'équipe qui était toujours un porion, les 4 autres : rippeur électricien boutefeux ou ( du personnel fond ). Le minimum requis était de faire un exercice fond de 8 heures avec tout l'équipement, un exercice jour en chambre à fumées de 3 a 4 heures et le reste avec 4 heures en réanimation et le classique du sauvetage. Tout cela durait un mois.
Les exercices au poste central de secours (PCS) étaient de 24 heures en plus de son poste normal et toujours avec la combinaison anti-feu même la nuit. Intenable en été!
Il y avait 15 a 20 équipes actives par siège plus les équipes de réserve.
Au jour, il y avait peu d'équipe, juste quelques personnes désignées pour des chantiers bien spécifiques comme les stations électriques jour ou lavoirs. Les appareils étaient simples à air comme les pompier. En 1987, Les sauveteurs ont reçu le casque jaune.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM