L'aérage
L'aérage
Au fond, il n'y a pas la circulation naturelle de l'air pourtant nécessaire au travail des mineurs et à l'évacuation des gaz comme le grisou ou le gaz carbonique. Les premiers sièges d'extraction ne possédaient qu'un puits mais depuis la catastrophe de Courrières, les Compagnies ont foncé deux puits pour chaque siège d'extraction afin de permettre la circulation de l'air. Le puits de service servait à l'entré d'air et l'autre puits de retour d'air.
Ventilateurs fosse 10 Sains en Gohelle
Le puits de retour était équipé de puissants ventilateurs qui aspiraient l'air directement dans le puits. Bien sûr, la base du chevalement était close pour augmenter le rendement des ventilateurs.
Portes du puits d'aérage de Lewarde
L'aérage était tellement important qu'il y avait toujours 2 ventilateurs installés : un en fonctionnement et un de rechange en cas de panne ou entretien.
Au fond, l'air était dirigé dans les bowettes ou galeries au moyens de portes d'aérage qui étaient closes ou laissées ouvertes selon les plans d'aérage établis par les ingénieurs. Ces portes s'ouvraient et se fermaient automatiquement au passage des trains de berlines.
feniesse Musée Lewarde
Dans les chantiers éloignés, l'aérage guidé ne suffisait plus. Les mineurs installaient donc des ventilateurs secondaires, qui grâce à un tuyau en fer ou souple appelé "ventube" , amenaient l'air directement dans les chantiers d'abattage.
Ventilateur secondaire Musée de Noeux
Le système relativement efficace induisait des différences : à l'entrée des puits les mineurs subissaient un rude courant d'air alors qu'à certains endroits l'arrivée d'air était juste suffisante.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM