Le scraper
Le scraper
Nouvelles escapades de scrapage à Bruay
Vue arrière de l'installation : déversement de la trémie du convoyeur blindé sur le convoyeur à bande. |
Pour la mécanisation du creusement des voies en direction, le Groupe de Bruay a développé, en même temps que les Marietta (Haveuses), l’utilisation d'estacades de scrapage sur bande. Après des essais poursuivis depuis 1959, on vient de mettre au point de nouvelles estacades équipées d'un convoyeur blindé répartiteur.
Ces estacades règlent le problème du déversement des houes de scrapage sur les convoyeurs à bande ; elles permettent des avancements meilleurs, en diminuant les temps de chargement.
La houe à front du scraper durant le creusement
L’estacade :
Le châssis principal porte, au centre, le treuil de scrapage et, à l’avant, la trémie de déversement de la houe sur le renvoi de base du blindé ; la rampe d'accès à cette trémie est relevable, ce qui rend l’ensemble facile à réavancer.
Le blindé passe sous le treuil de scrapage ; il se relève à l’arrière en forme de bras de chargement sous lequel est logé le renvoi de base à trémie du convoyeur à bande.
L’entrainement de la chaîne PFO du blindé se fait par un tourteau-réducteur actionné par un moteur hydraulique ; ce moteur est alimenté par une pompe montée sur le treuil et entrainée par le moteur électrique du treuil.
On a ainsi une transmission hydraulique sur laquelle une vanne permet de régler la vitesse du blindé.
Plan de creusement
Une équipe de traceurs de la fosse 3 bis, utilisant une estacade de ce type dans le Quartier de 18°, a creusé 1600 mètres de voies en 7 mois (depuis mars 1960), atteignant 302 mètres pendant le seul mois d'octobre, les voies étant cadrées en TH 330.
Avec une installation du même genre qui vient d’être mise en service à la fosse 6 Services Généraux, en 79ème Levant, une autre équipe a creusé en 19 jours, 190 mètres de voie en section TH 370.
Equipe de traçage 16 à la fosse 3bis de Bruay : Roger Herbaut, porion, André Alexandre, chef de poste, Clément Lemaitre et Jean Fauquembergue, traceurs, Léon Morel, boutefeu. |
Ce n'est certes pas la première fois qu’on dépasse 250 mètres dans un mois, mais les nouvelles estacades permettent d'obtenir plus sûrement ce résultat. En effet le scraper peut évacuer les produits des fronts même dans des voies descendantes, traverser facilement étreintes et accidents, ce qui l'avantage par rapport au Duck-Bill. De plus, le convoyeur blindé de l'estacade répartit régulièrement les produits et les centre bien sur le convoyeur à bande. On a ainsi, d'un côté de l‘estacade, un débit régulier, facile à débloquer ; de l'autre côté, l’ouvrier qui conduit le treuil peut manœuvrer rapidement au déversement de la houe. On arrive ainsi à charger un tir de 2 mètres en un quart d'heure.
Equipe de traçage 17 à la fosse 6-SGx : René Caron, porion, Lucien Tintillier, chef de poste, Emmanuel Delcambre, Casimir Januszeweski et André Bouchart, traceurs. |
Mathias TOTH pour l’APPHIM
Source : Lampe au chapeau, 1960 col APPHIM