La guerre 14-18 dans le NPDC
La première guerre mondiale et les destructions minières
La première guerre mondiale fut celle qui a laissé le plus de stigmates dans le bassin minier Nord Pas de Calais. Dès août 1914, les allemands traversent le bassin suite au plan Schlieffen pour se diriger vers Paris. Les contre-offensives s'organisent et c'est la fameuse « course à la mer » qui établit la ligne de front sur une ligne La Bassée-Arras et qui coupe le bassin minier en deux. De Septembre à Octobre 1914, les alliés et les allemands essaient de se déborder l'un l'autre et remontent ainsi la ligne de front vers le Nord.
Débute alors la première bataille de l'Artois en octobre 1914 qui permet aux allemands de prendre la ville de Lens avec une ligne de front à l'Ouest. Les hommes s'enterrent de part et d'autre. A l'ouest de la ligne de front, les compagnies de Marles, Noeux, Bruay, Ligny, Ferfaÿ et La Clarence se remettent à produire après quelques semaines de chômage. Malgré les difficultés (bombardements éparses, ravitaillement...), ces Compagnies surexploitent les veines et doublent ainsi leur production pour les besoins de la guerre.
Sur la ligne de front, un déluge de bombes s'abat sur les villes et les installations. Les allemands détruisent toutes les fosses voisines pour qu'elles ne puissent pas être utilisées. A l'automne 1915, les alliés repoussent la ligne de front. La bataille de Loos en Gohelle est engagée le 25 septembre 1915. Les alliés reprennent du terrain au prix de 20000 morts et 30000 blessés. La ville de Lens et ses environs ne sont que champs de ruines. Les allemands noient les puits alentours et dynamitent systématiquement les installations du jour.
fosse 4 de Lens
A l'est du front, c'est une zone d'occupation. Les allemands font redémarrer les installations qui ont du mal à fonctionner par manque de main d’œuvre. Malgré les efforts de l'occupant, la production restera inférieure à celle d'avant guerre.
En 1918, les allemands sont repoussés mais pendant leur retraite, ils détruisent avec méthode toutes les fosses sur leur chemin. Puits, bâtiments, lavoirs, chaudières... sont dynamités. 212 puits, 800 km de chemin de fer sont hors d'usage. Les travaux du fond sont envahis de 110 millions de mètres cubes d'eau noyant 3000 km de galeries et chantiers. Tout ceci sans compter les logements et les villes détruits.
Jean-Louis HUOT Pour l'APPHIM