Les chantiers en dressants
Les chantiers en dressants
Le chantier est considéré en dressant si les veines sont inclinées de + de 55° à la verticale par rapport à l'horizontale. Les chantiers se retrouvent souvent en dressant à cause des plissements de terrains. L'exploitation de ces veines se fait de bas en haut. A chaque étage d'exploitation, on creuse une bowette à partir du puits parallèlement aux veines. On creuse ensuite à partir de cette bowette principale des galeries secondaires perpendiculaires à la bowette.
Schéma d'exploitation du charbon, ici en plateure
Elle recoupe toutes les veines de charbon. On l'appelle travers-bancs. A partir du travers-bancs, on creuse deux galeries en haut de la veine (voie de tête) et une en bas de la veine (voie de base). Entre ces deux voies, on creuse une cheminée ou deux cheminée qui suivent la veine de bas en haut. C'est à partir de cette cheminée que l'exploitation va commencer le long de la veine, c'est le front de taille.
Boisage en dressants
En partant du bas du panneau, on extrait 4 ou 5 m de charbon. Au fur et à mesure, on boise et on remblaie ce qui été excavé. Le charbon abattu est évacué par un tubbing, un genre de gros cylindre métallique, dans la voie de base. C'est aussi par ce tubbing que circulent les hommes, le matériel et l'air frais.
Chantier en dressants
Le mineur se bloque sur le boisage en aplomb du vide
A partir de 1958, on adopte la méthode d'exploitation par attaques multiples. Elle permet d'améliorer le rendement et d'être moins consommatrice de bois, de temps et de main d’œuvre. La veine de charbon est attaquée en plusieurs chantiers par le bas. Un convoyeur blindé évacue le charbon sur la longueur du front de taille situé en bas de veine. Au fur et à mesure, on remblaie le chantier et on monte dans la veine.
Dès le début des années 60, on commence à utiliser des machines pour ces chantiers en dressant fabriquées par la société ANF.
Haveuse et plancher intermédiaire
Les machines vont travailler dos à dos sur une hauteur de 5 m. Chaque machine attaque le toit grâce à son bras télescopique. Au bout du bras se trouve un tambour rotatif garni de pics. Au fur et à mesure, chaque machine recule et l'on procède au remblai.
Le soutènement tout comme les méthodes évolue. Après le boisage, on utilise des soutènements métalliques. On appelle ça des chapeaux que l'on cintre ensembles. Par la suite, les chapeaux hydrauliques se colleront au toit au fur et à mesure de l'avancement.
Les dernières évolutions
Les culbutes d'aérage : Au lieu de creuser deux galeries le long de la veine, on fait circuler l'air par deux autres tubbings à la base de l'exploitation.
La méthode tranche basse : Une nouvelle machine AM65 plus puissante, plus fiable, à la découpe plus importante permet de déhouiller sur une hauteur moindre tout en ayant un meilleur rendement. Avec une hauteur inférieure, la sécurité se trouve renforcée.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM