25 septembre 1959 : De Gaulle à Haillicourt
Visite du Général de Gaulle au siège 6 de Bruay
Le Général très grand touche le toit de la bowette
M. VERRET et M. COUTURE accueille le Président
Sortie des Bains-Douches en tenue
Le 25 septembre 1959, le Général de Gaulle effectue une visite aux installations et au fond de la fosse 6 du Groupe de Bruay à Haillicourt. La dernière visite présidentielle remontait à René Coty, venu sur le siège Gayant du Groupe de Douai. Raymond Poincaré s'était rendu à la fosse 5 des Mines de Bruay à Divion en 1914. A l'époque, il avait été très « choqué » par les conditions de travail des Mineurs.
Sortie de la cage au fond
Un accueil chaleureux au fond
Le Général de Gaulle n'est pas arrivé les mains vides. Il avait apporté avec lui des bleus à sa taille qu'il a revêtis dans le bâtiment des Bains-Douches après avoir été accueilli par MM VERRET et COUTURE, respectivement Président du Conseil d'Administration de CdF et Président du Conseil d'Administration des HBNPC.
Chantier en haveuse intégrale
Les installations du Jour du siège 6 lui ont été présentées puis le Général a pris la direction de la cage pour une visite au fond. Transport par berline, chantier à haveuse intégrale, rencontre avec les ouvriers du fond : tel fut le programme de cette descente présidentielle. A l'issue de la remonte, De Gaulle s'est adressé aux mineurs présents sur le Carreau et s'est fait offrir une lampe de Mine Type Arras par deux galibots.
Poignées de main au jour
Le Président a quitté le siège 6 pour aller à Béthune où il a fait un long discours devant une foule considérable acquise à sa cause, dont une grande majorité de Mineurs.
Le Général de Gaulle au micro
Les mineurs à l'écoute
Discours du Président sur le siège d'Haillicourt :
« Jamais il ne faut renoncer à notre charbon »
Je n'ai qu'un mot à dire, c'est pour exprimer à quel point je suis heureux, je suis fier de me trouver ici, combien j'ai été satisfait d'avoir eu encore une fois l'occasion de descendre dans la fosse et de vous apporter le témoignage de mon amitié, car c'est une vieille chose envers les mineurs, et aussi mon compliment, mes félicitations. Je crois que votre profession est, de toutes, l'une des plus nobles et certainement l'une des plus courageuses ; vous le savez tous, vous le sentez tous, mais laissez au Chef de l’État la possibilité de vous le dire comme il le pense. D'autre part, j'ai été impressionné par les progrès qui ont été réalisés ici dans l'exploitation, dans les conditions du travail. Je disais à ces Messieurs que la première fois de ma vie où je suis descendu dans une mine, c'était il y a 45 ans (ne le répétez pas), c'était à Liévin et vraiment le chemin qui a été parcouru pendant ces années-là au point de vue du rendement, au point de vue de la modernisation, est quelque chose d'absolument saisissant! Je crois, d'ailleurs, qu'il le faut, parce que le charbon est un élément toujours essentiel, mais aujourd'hui capital de toute l'économie française et, du reste, de toute l'économie mondiale. Il faut penser au charbon, il faut en vouloir, il faut savoir naturellement en extraire, il faut le faire dans les meilleures conditions possibles mais jamais il ne faut renoncer à notre charbon ! C'est au point de vue national que je vous le dis, en présence du Ministre de l'Industrie et du Commerce.
Alors à tout cela, je veux ajouter une chose, c'est qu'ici, comme partout, et ici spécialement, je remarque qu'il y a entre nous tous, Français, par-dessus tout ce qui peut diviser les uns les autres, il y a quelque chose de commun qui nous dépasse et qui s'appelle l'unité française Nous pouvons être qui nous sommes, venant d'ici, venant de là, pensant ceci ou pensant cela, nous sommes tous au fond pareils, nous sommes tous des Français, des fils et filles d'un seul peuple, d'un seul grand peuple, le peuple français.
En vous remerciant encore une fois de votre présence, de l'accueil que vous m'avez fait, je vous adresse mesdames et messieurs, pour vous tous, pour vous toutes, pour vos famille, les vœux les plus profondément sincères du Président de la République et je termine en disant ce que nous pensons tous en cet instant : « Vive la République! Vive la France ! »
Remise de la lampe
Départ du Président vers Béthune
Jean-Louis HUOT, Mathias TOTH pour l'APPHIM