Les sondages
Les sondages
Avant de commencer toute exploitation, un sondage des terrains est effectué pour en connaître la valeur. Au début de l’exploitation le sondage est un un trou qui deviendra puits si le gisement est suffisant.
Sondage au trépan
Les premières techniques de sondage au 18ième siècle étaient rudimentaires. On creusait un petit puits. Ensuite, grâce à la vapeur, d'étranges clochers avec des machines à feu s'installèrent. Une foreuse rotative entraînée par la force de la machine à vapeur pique la terre. Plus on va profondément plus le diamètre de la tige diminue. L'extrémité de la tige est équipée d'une fraiseuse à diamants noirs. La foreuse peut rester deux années en place surtout que la casse de la tige était fréquente. Il faut redescendre un filetage dans la partie rompue. Parfois, il faut dévier le forage ou tout recommencer à côté.
sondage au fond
Les sondages sont principalement exécutés avec une sondeuse rotative. Selon la taille et la puissance des machines, elles peuvent forer des trous de 100, 500 à 5000 m de profondeur. Les plus petites et les moins encombrantes étaient utilisées au fond. Le moteur fait tourner une colonne de tiges percées d'un trou central. Elles sont vissées l'une au bout de l'autre. A l'extrémité de la colonne, une couronne ou un tricône est vissé. Il sert à couper et broyer les terrains parcourus. A l'autre bout, un tournet est vissé. Il envoie de l'eau sous pression dans la partie centrale de la colonne et transmet le mouvement de rotation du moteur. La colonne est enfoncée par un dispositif au fur et à mesure dans le terrain. Avant d'effectuer le sondage un avant-trou est creusé. On y scelle un tube qui donne la direction au sondage et permet de recueillir les eaux. La machine est solidement arrimée. La couronne est installée à une première tige vissée au tournet. On met en route la pompe du tournet, la machine : la foration commence. Une fois la tige enfoncée. On arrête et on rajoute une tige et ainsi de suite.
Quand on désire faire un trou, on utilise le tricône qui arrache les terres et les fait remonter à la surface. Pour obtenir une carotte d'échantillon, on utilise la couronne diamantée qui laisse remonter un cylindre central, la carotte. On utilise un tube carottier intercalé entre les tiges et la couronne pour recevoir les échantillons. La tige est remontée, la carotte extraite et le creusement se poursuit.
Les sondages au fond servait à reconnaître les gisements inférieurs : sondage vertical mais aussi par le biais de sondages horizontaux à reconnaître les futurs terrains à exploiter. Il s'agissait d'éviter les mauvaises surprises : poches d'eau, de gaz pour ne pas mettre en danger les mineurs.
Camion vibreur
Dans le nord, du côté de Fresnes sur Escault, Anzin, il existe de nombreux puits restés à l’état d’avaleresses. En fait ce sont des tentatives avortées pour cause de venues d’eau ou un gisement imprécis. Les dernières techniques, utilisées aussi pour le pétrole, utilisent un camion-vibreur qui envoie une secousse. Dans certains cas, comme au 10 d’Oignies, les secousses étaient produites par tir de dynamite.
Relevé des tests sismiques
En fonction du retour de l’onde, les ingénieurs déterminent les différentes couches. La deuxième méthode pour déterminer un emplacement est le carottage. En forant, on retire un échantillon du sol avec ses strates. Quand il fallait ravaler le puits, des sondages étaient nécessaires depuis le fond du puits. Pour cela, on utilisait des sondes.
Foreuse pour raval de puits
A la fin des années 80, la campagne de reconnaissance du gisement est terminée. Le service sondage de Charbonnages de France intervient sous d'autres formes.
Foreuse Stenuick
Les sondages sont entrepris pour retrouver des galeries inaccessibles, réaliser des bouchons avec de la pâte d'anhydrite puis installer des captages de grisou. Au 4 de Liévin, un sondage de 1.40m de diamètre a été mis en œuvre pour améliorer l'aérage et diminuer la température au fond. De grands forages, ont été menés sur le secteur de Lourches, Bruay afin de récupérer les nappes de méthane souterraines et en assurer l'exploitation.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM