Le grisou
Le grisou
Le pénitent
Le grisou ou CH4 ou méthane est le nom donné à ce gaz de mine par les mineurs. Il y a 2 à 10 L de gaz par mètre cube de charbon selon les lieux et les charbons.
Contrôle du grisou à la lampe à flamme
Durant l’abattage du charbon le gaz naturellement emprisonné dans les roches s’échappe. Le grisou est incolore et inodore. Il devient asphyxiant à une certaine dose et explosif entre 6 et 16%. Le grisou est à l’origine avec les coups de poussières des causes de catastrophes au fond. Il était d’autant plus dangereux que les premiers mineurs descendaient avec des raves ou des astiquettes (lampes à flammes nues).
Contrôle du grisou à la lampe à flamme
Contrôle du grisou au grisoumètre
Par la suite les lampes furent améliorées pour emprisonner la flamme et éviter les risques. Elles continuèrent à être utilisées pour surveiller la quantité de grisou. plus la flamme grandissait plus le risque augmentait. On a aussi parfois utilisés des serins (légende ou réalité) pour vérifier les quantité de grisou ou de gaz carbonique.
Contrôle du grisou au grisoumètre
Les derniers appareils étaient les grisoumètres portatifs dont le Verneuil 54. Les têtes de télégrisoumétrie situées dans les chantiers étaient reliés à un poste de télégrisoumètrie en surface. Le grisou était donc surveillé 24h/24. Les chantiers étaient évacués au-delà de 2%.
Verneuil 54
De 0.8% a 1% arrêt du tir a l'explosif, à 1.5% coupure des installations électriques : Les valeur diffèrent si le chantier est une taille ou un traçage ( plus stricte )
Tête de télégrisoumétrie Musée de Harnes
Télégrisoumètre Musée de Harnes
Pendant l’exploitation, le gaz était récupéré par des tuyauteries par aspiration et conduit en surface où il était valorisé en chaufferie ou en centrale thermique. Après l'exploitation, le gaz remonte dans les galeries sous la pression des eaux qui remontent. Le gaz est capté par des tuyauteries pour être valorisés (centrale Hornaing, fosse Désirée) ou réinjecté dans le réseau public.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM