Le grisou

Le grisou

Le pénitent

Le grisou ou CH4 ou méthane est le nom donné à ce gaz de mine par les mineurs. Il y a 2 à 10 L de gaz par mètre cube de charbon selon les lieux et les charbons.

test lampe grisou

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Contrôle du grisou à la lampe à flamme

Durant l’abattage du charbon le gaz naturellement emprisonné dans les roches s’échappe. Le grisou est incolore et inodore. Il devient asphyxiant à une certaine dose et explosif entre 6 et 16%. Le grisou est à l’origine avec les coups de poussières des causes de catastrophes au fond. Il était d’autant plus dangereux que les premiers mineurs descendaient avec des raves ou des astiquettes (lampes à flammes nues).

controle grisou
Contrôle du grisou à la lampe à flamme
sécurité mineur (14)
Contrôle du grisou au grisoumètre

Par la suite les lampes furent améliorées pour emprisonner la flamme et éviter les risques. Elles continuèrent à être utilisées pour surveiller la quantité de grisou. plus la flamme grandissait plus le risque augmentait. On a aussi parfois utilisés des serins (légende ou réalité) pour vérifier les quantité de grisou ou de gaz carbonique.

fosse 2 de marles 2009 (8)
Contrôle du grisou au grisoumètre

Les derniers appareils étaient les grisoumètres portatifs dont le Verneuil 54. Les têtes de télégrisoumétrie situées dans les chantiers étaient reliés à un poste de télégrisoumètrie en surface. Le grisou était donc surveillé 24h/24. Les chantiers étaient évacués au-delà de 2%.


 
Verneuil 54

De 0.8% a 1% arrêt du tir a l'explosif,  à 1.5% coupure des installations électriques : Les valeur diffèrent si le chantier est  une taille ou un traçage ( plus stricte )

 
Tête de télégrisoumétrie Musée de Harnes


Télégrisoumètre Musée de Harnes

Pendant l’exploitation, le gaz était  récupéré par des tuyauteries par aspiration et conduit en surface où il était  valorisé en chaufferie ou en centrale thermique. Après l'exploitation, le gaz remonte dans les galeries sous la pression des eaux qui remontent. Le gaz est capté par des tuyauteries pour être valorisés (centrale Hornaing, fosse Désirée) ou réinjecté dans le réseau public.


Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM


 


Date de création : 28/03/2010 11:31
Dernière modification : 24/08/2012 16:21
Catégorie : Le fond - Divers
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Réactions à cet article

Réaction n°1 

par servettaz le 21/04/2024 00:44

Article interessant! c'était un métier très dur et plein de danger.

J'ai connu un ancien mineur qui m'a raconté son expérience. Il a été mis au chomage (fermeture de la mine) et il était devenu veilleur de nuit à l'hôpital militaire de la Tronche à Grenoble (batiment appartenant aux militaires à l'époque). Nous avions des gardes de nuit dans ce poste d'accueil assistant chaque nuit un veilleur et gérant un standart téléphonique (très vieux modèle avec des fiches).  Ces années comme mineur dans sa jeunesse ont été très éprouvantes pour sa santé physique. A l'époque, (1978-1979), j'accomplissais mon service militaire. Cette rencontre et ce partage de vie fut très interessant en terme de relation humaine.