L'exploitation à ciel ouvert ou découverte
La mine à ciel ouvert ou découverte
La mine à ciel ouvert ne présente pas de différences avec une carrière classique.
Il faut commencer par déblayer les stériles qui recouvrent le gisement. Les étages de charbon sont découverts par niveaux successifs horizontaux. Les stériles enlevés par tranches successives serviront au remblaiement de la découverte lors de la reconstitution du site. Ce sont des engins de travaux public qui participent à l’extraction du charbon. L’exploitation se fait en gradins successifs et concentriques. Plus l’exploitation avance en profondeur plus le champ d’action se réduit.
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L’exploitation s’arrête quand la quantité de stérile à déplacer est largement supérieur à celle du charbon (10 à 15 fois en volume).
Ce type d'exploitation présente de nombreux avantages :
Le travail est moins pénible car plus « facile » d’accès, les délais de mise en service sont réduits donc la productivité meilleure. L’investissement sur les infrastructure est moindre. Les dépenses sont surtout liées aux engins de terrassement. Le danger pour les ouvriers est moindre contrairement à une exploitation souterraine.
Le matériel moderne de plus en plus lourd et puissant permet d'exploiter à ciel ouvert des mines qui peuvent atteindre 400 mètres de profondeur.
Réhabilitation des sites
Mais cette exploitation n’est pas possible partout et présente des inconvénients :
Il faut en effet que les couches de charbons soient peu profondes, régulières et qu’elles soient suffisamment épaisses. De plus, l’impact sur l’environnement et sur les paysages est indélébile malgré une bonne reconversion des sites.
Les mines « découvertes » les plus connues en France étaient Carmaux dans le Tarn, Decazeville dans l’Aveyron et Baume dans les Cévennes.
Le creusement de la Découverte de Carmaux, commencé en 1985, laisse place à une gigantesque fosse (1200 m de diamètre au sommet ; 220 m de profondeur), entourée de vastes plateaux de remblais de couleur claire, sur lesquels la végétation reprend rapidement ses droits. Arrêt de l'exploitation en 1997.
En lorraine, Charbonnages de France a exploité des carrières (Merlebach et Wendel) de sable! pour remblayer les veines exploitées au fond car celles-ci étaient forts épaisses.
Carrière de sable Freyming
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM