Lampes Davy
Les lampes Davy
Humphrey Davy
La principale source de danger pour les lampes à flamme nue réside dans le contact de la flamme avec le grisou et les poussières de charbon. Après une série de catastrophes, la communauté scientifique, notamment anglaise, s'est penchée sur ce problème en essayant d'isoler la flamme du contact extérieur. Suite à la catastrophe de Felling (92 morts) en Grande Bretagne, la société de Sunderland, créée pour prévenir les risques d'accidents, se rapproche d'un chimiste Humphrey Davy et lui demande de trouver une solution aux lampes à flamme nue. Davy remarque très vite que le grisou ne peut pas être enflammé s'il communique avec l'extérieur par de longs tubes étroits. Il fabrique une lampe protégée par un fin treillis métallique. Le grisou ne pouvait pas s'enflammer en passant par le treillis de plus celui-ci avait l'avantage de se refroidir suffisamment pour ne pas être explosif au contact extérieur.
La lampe était munie d'un réservoir d'huile, une virole maintenait le treillis au réservoir, une armature à trois montants surmontée d'un chapeau empêchait la lampe de souffrir trop des chocs.
George Stephenson
Dans le même temps, un inventeur Stephenson travaillait sur le sujet. Après des essais infructueux, il améliora le système Davy par l’adjonction de trous fins arrivant au niveau de la mèche, ce qui améliorait la combustion. Les modifications se sont poursuivies : protection des trous inférieurs par un tamis, introduction d'un tube de verre pour éviter que la lampe s'éteigne au moindre coup d'air, doublage du tamis principal, cheminée métallique, chapeau percé de trous...
Ces lampes deviennent obligatoires dès 1816 en Angleterre. En France, André Dubrulle, produit à Lille des lampes de type Davy vers 1820.
Ces lampes très utilisées auront de gros inconvénients :la flamme qui rougit le tamis et passe dehors, baisse du pouvoir éclairant, fragilité du treillis notamment.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM