Le pantofore-Le jumbo
Le jumbo-Le pantofore
Avant de commencer l'exploitation des couches de charbon, il faut parvenir sur les panneaux par le creusement des bowettes et des voies. En 1971, pour extraire une tonne de charbon, il fallait creuser 2,8 m de bowette et 17,5 m de voie soit respectivement 40 et 250 km par an.
Jumbo à un bras
Celles-ci sont creusées au rocher. La méthode classique consiste à forer un trou dans le rocher au perforateur, d'y insérer une charge explosive calée avec une bourre. Une fois le pan abattu il faut encore évacuer les schistes. A la fin des années 60, les jumbos apparaissent dans le nord.
Ce sont des machines de un à quatre bras pourvus de perforateurs à air comprimé avançant sur roues ou rails. En 1972, apparaît un nouvel outil dans le Groupe de Valenciennes : le pantofore. Il ressemble fort au jumbo mais c'est la pression hydraulique qui fait fonctionner le marteau de 100 kg.
Musée de la Mine Harnes
Le marteau est hydraulique au lieu d'être pneumatique. Le pantofore ne demande plus d'effort physique pour le manipuler. Il est plus puissant sa vitesse de foration est régulée ce qui évite bien souvent le coincement du fleuret. Le brouillard dû à l'échappement d'air comprimé n'est plus présent ce qui améliore l'atmosphère du bowetteur.
Les premiers pantofores étaient munis d'un seul bras de foration. On mettait deux pantofores côte à côte pour assurer la foration. Avec les années le matériel a évolué avec 2, 4 .. bras très bien articulés qui ont permis un gain de temps considérable dans les traçages.
Outre l'air comprimé, les fleurets étaient bien sûr munis d'un système d'injection d'eau pour limiter les poussières.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM