La veille de la catastrophe
La veille du 10 mars
Fosse 2 de Billy-Montigny
A la veille de la catastrophe, la Compagnie des Mines de Courrières tenait la troisième position en importance avec 2300000 Tonnes extraites. Parmi tous les sièges d'exploitation de la Compagnie, seuls trois ont été touchés par l'explosion : le puits 3, les puits doubles 4/11 et le puits 2, mais la distance entre chacun des trois est, d'environ, 1,3 km soit 2,6 km de long et 1,5 km de largeur en moyenne. 11 veines de charbons étaient exploitées dans le secteur, par ordre de profondeur : Julie, Mathilde, Augustine, Cécile, Sainte-Barbe, Joséphine, Marie, Amé, Eugénie, Adélaïde et Intermédiaire.
Le jour de la catastrophe, Le puits 5, situé à 1000 m du puits 4, servait d'entrée d'air tout comme le puits 11 et le puits 10. Les puits 4, 2 servaient au retour d'air. Le puits 3 servait d'entrée et de retour d'air, grâce à la présence d'un goyot, cloison aménagée dans le puits, vestige des premiers aménagements du puits. L'aérage des installations du fond est primordial dans le déroulement des événements postérieurs au 10 mars.
Fosse 3/15 de Méricourt
Dans la nuit du 6 au 7 mars 1906, un incendie, probablement allumé par la lampe d'un mineur, est découvert dans la veine Cécile à -326 m. Le chef porion, faute d'eau, fait évacuer le quartier après avoir établit un barrage étanche. Six autres barrages seront édifiés sur ordre des ingénieurs pour isoler le feu et lui couper l'arrivée d'oxygène. L'aérage de la bowette 280 est augmenté pour dissiper les fumées. Le 10 mars à 5 heures, le premier poste de la journée dévale et se rend sur les chantiers d'abattage. 1700 mineurs sont au fond.
Fosse 4/11 de Sallaumines
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM