Le puteux et autres gaz

Puteux et autres gaz

Au fond de la mine, divers gaz sont libérés du fait de l'exploitation minière, le plus connu est le grisou, le méthane gaz incolore et inodore terreur des mineurs car explosif à forte concentration. Il a été étudié dans un autre article.

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Explosion à cause du grisou

Le gaz carbonique : appelé aussi « puteux » par les mineurs. Il provient de l'activité humaine mais aussi par la décomposition des matières organiques. Il s'accumule surtout en fin de voie ou dans les chantiers abandonnés sans circulation d'air. Il est incolore et inodore. A faible concentration, (7%), il stimule le rythme cardiaque et la respiration.. A 10%, il provoque des maux de tête et des troubles de la vision. A 20%, la respiration devient difficile : l'homme est en danger de mort. La lampe à flamme est le meilleur moyen de la détecter car il étouffe la flamme. L'appareil Fenzy était recommandé pour aborder les chantiers infestés.

Décès par asphyxie

Le monoxyde de carbone : Il provient des échappements des locomotives. Il est incolore et inodore. Le monoxyde de carbone est dangereux pour l'homme car il prend la place de l'oxygène dans le sang avec des proportions de plus en plus importantes en fonction du taux dans l'air ambiant et du temps de l'exposition à cet air. Les symptômes sont quasi-identiques à ceux du gaz carbonique. Le détecteur est le meilleur moyen pour alerter de sa présence.

Appareil respiratoire fin XIXème

L'hydrogène sulfuré : Il est incolore mais sent l'œuf pourri. Il provient de la décomposition de la pyrite de fer sous l'action de l'eau. Ce gaz est le moins dangereux car on le retrouve dans les anciens travaux et qu'il a mauvaise odeur. Un détecteur permettait de compléter l'information olfactive.

Appareil respiratoire fin XIXème

Pour tous ces gaz, les houillères avaient la charge de la détection et de l'alerte des mineurs. Le meilleur moyen de lutte consistait à aérer au mieux les chantiers et d'évacuer ainsi les gaz. En cas de forte concentration, les chantiers, étaient à l'arrêt, jusqu'à un retour aux taux autorisés. En cas de besoin, d'accès aux lieux (sauvetage), les mineurs étaient équipés d'appareils respiratoires de type Fenzy.


Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM

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Date de création : 16/11/2010 21:33
Dernière modification : 25/08/2012 09:43
Catégorie : Le fond - Divers
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