L'aérage

L'aérage
 

Au fond, il n'y a pas la circulation naturelle de l'air pourtant nécessaire au travail des mineurs et à l'évacuation des gaz comme le grisou ou le gaz carbonique. Les premiers sièges d'extraction ne possédaient qu'un puits mais depuis la catastrophe de Courrières, les Compagnies ont foncé deux puits pour chaque siège d'extraction afin de permettre la circulation de l'air. Le puits de service servait à l'entré d'air et l'autre puits de retour d'air.


Ventilateurs fosse 10 Sains en Gohelle

Le puits de retour était équipé de puissants ventilateurs qui aspiraient l'air directement dans le puits. Bien sûr, la base du chevalement était close pour augmenter le rendement des ventilateurs.


Portes du puits d'aérage de Lewarde


L'aérage était tellement important qu'il y avait toujours 2 ventilateurs installés : un en fonctionnement et un de rechange en cas de panne ou entretien.

Au fond, l'air était dirigé dans les bowettes ou galeries au moyens de portes d'aérage qui étaient closes ou laissées ouvertes selon les plans d'aérage établis par les ingénieurs. Ces portes s'ouvraient et se fermaient automatiquement au passage des trains de berlines.


 

feniesse Musée Lewarde
 

Dans les chantiers éloignés, l'aérage guidé ne suffisait plus. Les mineurs installaient donc des ventilateurs secondaires, qui grâce à un tuyau en fer ou souple appelé "ventube" , amenaient l'air directement dans les chantiers d'abattage.


Ventilateur secondaire Musée de Noeux



Le système relativement efficace induisait des différences : à l'entrée des puits les mineurs subissaient un rude courant d'air alors qu'à certains endroits l'arrivée d'air était juste suffisante.

Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM


 

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Date de création : 11/11/2010 22:20
Dernière modification : 24/08/2012 16:27
Catégorie : Le fond - Divers
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Réactions à cet article

Réaction n°1 

par Maurice_charles le 02/06/2021 16:40

Les portes en bois ou féniaises utilisées au fond de la mine pour réguler la circulation de l'air dans les galeries n'étaient pas toutes automatiques. Ainsi le conducteur de cheval assis sur le premier chariot du train qu'il tracte devait laisser son cheval avancer seul avec ce train, et courir ouvrir cette porte et à nouveau courir pour reprendre son poste de conducteur du cheval sitôt la porte passée et refermée. Plus tard un système rudimentaire fut installé pour l'ouvrir à distance. C'était peu après 1946 puisque , parmi tous les travaux que j'ai fait au fond, celle de suiveur de rame, et occasionnellement, de ( méneu ed bidet) conducteur de cheval ! Amicalement Maurice.   

Ps: concernant la partie close à la base du chevalement,(uniquement dans le cas du puits dit de retour d'air), nécessite un SAS pour permettre le trafic dans ce puits. Sans ce SAS l'air comme l'électricité plutôt qu'aspiré depuis le puits d'entré d'air au travers des chantiers du fond emprunterait le chemin le plus court, donc le court circuit.!