Le chargement du charbon

Le chargement du charbon

Le chargement des berlines a fortement évolué au fil du temps. Les premiers systèmes étaient rudimentaires. Une fois le charbon abattu, il arrivait en bas de taille dégagé par les galibots pour les chantiers plats ou par gravité dans les dressants. Le hercheur remplissait la berline à la pelle au fur et à mesure de l'arrivée du charbon. La berline était ensuite dégagée manuellement jusque dans les bowettes ou les chevaux prenaient le relais.

Trémie de chargement avant la mécanisation

La situation évolue avec les couloirs oscillants qui recueillent les produits d'abattage et les canalisent jusque dans la berline. Ce système ne fonctionne que dans des chantiers relativement plats. Les berlines sont toujours poussées par des galibots. Le chargement a radicalement changé avec l'arrivée des convoyeurs à bande. Les charbons abattus étaient recueillis sur ces convoyeurs en voie de base puis conduits dans les travers-bancs ou les bowettes. Les convoyeurs se déversaient dans les berlines déjà attelées. Cette solution quoique meilleure restait dépendante des trains de berlines et non continue.

point de chargement mécanisé

Deux ouvriers étaient nécessaires à la manœuvre des berlines et des produits tombant des berlines pendant le chargement.

Croquis point de chargement mécanisé fosse 3 bis Bruay 1962

Le point de chargement mécanisé est une nouvelle révolution qui permet de travailler en continu. Les charbons arrivent par convoyeur dans un bure accumulateur, après concassage, qui sert de silo.

Récupération des excédents par le convoyeur

Le bure accumulateur est situé en hauteur. Le mineur ouvre une trémie pour charger la berline et la la referme entre chaque berline. La trémie est équipée d'une commande pneumatique. Les berlines sont souvent mues par un treuil. Un seul ouvrier est à la commande de l'installation.

Les excédents tombés lors du chargement sont récupérés en contrebas par un petit convoyeur à raclettes qui alimente lui aussi les berlines à l'arrière de l'installation. A la fin de l'exploitation, le système était quasi identique mais les silo venaient alimenter le skip directement à la recette du puits.

Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM

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Date de création : 24/02/2012 15:12
Dernière modification : 30/07/2012 21:24
Catégorie : Le fond - Installations
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Réactions à cet article

Réaction n°2 

par Boutet_Franck le 14/07/2022 20:12

Excellent site. Je viens de visiter la mine de la Grand Combe dans le gard au nord d'Alès et beaucoup de vos renseignements cadrent avec la visite.

Par contre, pour aider l'Amicale de anciens mineurs, ils ont pu récupérer tous les matériels/machines pour maintenir/ créer des lampes Marsaut mais n'ont aucuns plans  ni mode de création/montage de ces lampes. Avec vous de la documentation? Si vous pouvez aider, merci d'envoyer toutes informations à ma boite mail : boutet_franck@yahoo.fr?

Merci par avance,

Franck Boutet


Réaction n°1 

par domi5911 le 23/06/2012 23:48
Bonsoir
Votre site est très bien fait. Aussi, je tiens à vous remercier pour toutes ses informations. Mon père était mineur de fonds, devenu porion... à Hensies (Belgique) jusque dans les années 70.Ces explications m'ont appris beaucoup de choses sur ce métier, car à cette époque, à part quelques petites anecdotes...mon père ne parlait guère de son travail. Encore bravo n
Cordialement