Colos et camps d'ados

Mes souvenirs de colonies de vacances !

D’aussi loin que je me souvienne, chaque année je quittais le cocon familial pour rejoindre un centre de vacances.

Tout a commencé à l’âge de 5 ans : pour soigner mon asthme, direction un centre de cure à La Bourboule, 3 semaines chaque année. Ce n’était pas une colonie mais si on oublie les séances de soin thermal le matin, le reste de la journée suivait le même rythme, entre activités, promenades, repas et veillées. J’y suis allée 4 années consécutives et je garde quelques souvenirs plutôt agréables de ces séjours. Je me souviens particulièrement d’une visite, tout à fait inattendue, de mon institutrice de l’époque, qui accompagnait son fils également en cure et qui avait pris sur son temps pour me faire une surprise. Je me souviens également des monos et des balades en chansons le long de la Dordogne, et d’un point de promenade qui avait quelque chose de magique jusque dans son nom, La Roche aux Fées.

Ce n’est qu’après que j’ai découvert les colonies de vacances. Entre La Motte Servolex, Chambéry et Chamonix, la montagne était ma destination. Que de découvertes j’ai pu faire grâce à ces séjours. Il y a tout d’abord l’équitation qui restera un souvenir impérissable tellement je suis fan de ces doux géants. Et puis, Chamonix, mon premier niveau d’escalade et ma peur bleue de la descente en rappel, mais surtout la découverte de la mer de glace, qui à l’époque était encore bien blanche et la descente dans une crevasse du glacier des Bossons, un univers bleu et magique.

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Vinrent ensuite les camps d’adolescents, à Saint Antonin Noble Val et à Saint Rome de Tarn. Là aussi de magnifiques souvenirs entre les descentes de rivière en canoë avec des épisodes épiques de retournements intempestifs de la frêle embarcation dans les roulis tumultueux du Tarn ou l’apprentissage de la planche à voile sur lac et les efforts surhumains pour remonter la voile qui était plus souvent dans l’eau que dans l’air.

Enfin, il y a eu les «  bêtises  », qui n’en a pas faites, la camaraderie, qui bien souvent entraîne les bêtises, et les moniteurs, très patients qui avaient du fil à retordre. Quelques exemples, enfin ceux que je peux révéler, l’auto-stop pour moins se fatiguer et arriver avant le groupe à destination, les bals du 14 juillet, non autorisés bien sûr mais un édredon dans le lit et hop c’était parti, les lits en «  portefeuille  », les crapauds dans les chambres, le dentifrice dans les chaussures…. Mais mon souvenir le plus mémorable s’est passé dans une ferme. Nous étions partis le matin du camp pour une marche jusqu’à une ferme et le lendemain nous devions faire de l’équitation. Bien fatiguée après cette longue marche, chargée par un sac à dos, deux amies et moi avons décidé de ne pas planter la tente. Nous voilà donc parties à la découverte des environs et nous tombons sur une grange avec des balles de foins empilées dans un coin et une échelle pour y monter. Aucune hésitation, nous sortons les sacs de couchage et nous voilà installées pour la nuit. Le lendemain matin, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir le résident de l’étable, un magnifique taureau qui n’avait pas l’air commode du tout. Affolées, nous avons appelé à l’aide et le fermier est venu nous «  délivrer  » non sans nous avoir, au passage, sermonnées.

Je terminerai en remerciant mes parents pour m’avoir offert tous ces merveilleux souvenirs.

Dominique ADEL, fille de mineur

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Date de création : 27/04/2022 17:43
Catégorie : Livres, récits, témoignages... - Récits-Enfants de mineurs
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