La nationalisation des Houillères
A la libération en 1944-1945, les sociétés minières sont à bout de souffle. D’une part, les installations ont souvent souffert des combats, des bombardements et des sabotages. D’autre part elles ont été fortement sollicitées par les allemands pour fournir des matières premières. Tout cela sans compter sur des trésoreries affaiblies. Or le besoin en charbon et en acier explose pour reconstruire la France. La nationalisation des Houillères s’est imposée d’elle même.
Vincent Auriol 1946 à l’assemblée nationale
Le 13 décembre 1944, les Houillères Nationales sont créées par ordonnance. Les Mines du Nord-pas de Calais sont transférées au HBNPC (Houillères du Bassin Nord-pas de Calais). Le transfert de propriété est effectif mais les actionnaires toucheront 8 F la tonne produite, ce qui est très généreux. L’état gère, fixe les prix et les salaires.
Le 17 mai 1946, une loi institue Les Charbonnages de France (CdF). Le transfert est complet et la quasi-totalité des compagnies minières sont nationalisées. Les anciens actionnaires reçoivent des obligations à 3% d’intérêts. L’administration est confiée à un conseil d’administration (personnel, consommateurs, état). Ce conseil doit présenter ses résultats à son ministre de tutelle et les comptes sont validés par la cour des comptes. L’ordonnance du 13 décembre 1944 instituait les Houillères du Bassin du Nord et du Pas de Calais (H.B.N.P.C) avec 1150 km², 20 concessions et 9 groupes : Valenciennes, Douai, Oignies, Hénin-Liétard, Lens, Liévin, Béthune, Bruay, Auchel.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM
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