La lutte contre les poussières
Arrosage du charbon sur les convoyeurs
L’arrosage des chantiers d’exploitation a constitué la plus grande avancée. Outre l’arrosage, on injectait de l’eau sous pression dans les veines pour éviter l’envolée des poussières et rendre le charbon friable. En effet, le charbon se comporte comme un morceau de sucre: il s’imbibe dans toute sa masse. L’injection se fait grâce à un injecteur surpresseur. Le forage s’effectue avec un marteau piqueur avec une alimentation simultanée en air comprimé et en eau. Les poussières sont transformées en boue au lieu de s’échapper dans les galeries.
Perforation de la veine de charbon
Dans les chantiers d’abattage on avait recours à l’arrosage continu grâce à des canons à brouillard. Au moment des tirs ces canons rabattaient la poussière et empêchaient sa dispersion. Les machines (rabots et haveuses) étaient équipées d’arroseurs. La taille le long du rabot était pulvérisée et la tête des haveuses « crachait » de l’eau au fur et à mesures de ses rotations.
Haveuse avec arrosage
La schistification était une autre solution pour figer les poussières dans les galeries. En fait, la craie pulvérisée fixait sur les parois des bowettes les poussières et les particules de charbons. L’ensemble devenant inerte, on écartait les risque d’explosion. Par contre, il fallait renouveler régulièrement cette opération pour garantir son efficacité.
schistification des galeries
Le dernier rempart contre la poussière était individuel avec le port du masque. Les masques furent d’abord simples puis équipés d’un aérateur. Mais cet acte n’a pas été suivi correctement par les mineurs.
Masque FFP1
Avec la chaleur au fond, il était quasiment impossible de tenir plus d’une demi-heure avec le masque. Les mineurs remettaient ce masque quand le porion arrivait!
Malgré toutes ces innovations, jusqu’aux derniers chantiers, les mineurs ont été victime de silicose et autres maladies professionnelles. Les degrés étaient moindres qu’au début du siècle mais le mal n’a pas été éradiqué.
Il fait chaud, le masque tombe ...
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM
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